Concert Eric le Lann . 20 juillet 2106
- Par Jean-Marc Omé
- Le 21/07/2016
- Dans FESTIVAL JAZZ'Y KRAMPOUEZH 2016
- 0 commentaire
LA VIE SUR MARS .
Divine quand Eric le Lann nous y emmène . Il se dit " Nostalgeek" du futur. La vie sur Mars est peut un rêve pour le futur , mais dans l’immédiat ,rêver, c’est très facile : prenez un petit enregistrement de " Life on Mars " , posez vous dans un coin tranquille , faites silence autour de vous , et lui , laissez le faire.
Et si de surcroit vous avez la chance de l’entendre en concert avec Rick Margitza ( saxophone ) Paul Lay ( piano ) Sylvain Romano ( contrebasse ) Donald Kontomanou ( batterie ) comme les heureux mélomanes des " Jardins de Rospico " vous serez comblés . Si vous ne partez pas en orbite géostationnaire musicale c’est que vous êtes passés à côté d’un très grand moment.
Paul Lay le talentueux et jeune pianiste du groupe nous dit " un concert c’est comme un chemin , un chemin que l’on construit " . Il est vrai que nous sommes parfois fascinés par cette construction , ce mécanisme splendide quand les hommes et les instruments s’entendent à merveille , la maîtrise technique , le savoir faire , l’échange de talents . Et puis le temps de l’analyse s’estompe , comment font ils , mystère ? Ils sont comme des artisans des métiers d’art , on ne voit plus la trame , on ne voit plus les noeuds , on ne voit plus les mortaises , et pourtant tout se tient , tout se déploie , pour nous faire entendre de la très grande musique .
D’ailleurs eux aussi semblent parfois ailleurs , Donald Kontomanou extatique au dessus de sa batterie , Paul Lay effondré sur son clavier comme pour mieux s’y intégrer . Rick Margitza semble impassible , stoïque , mais Dieu sait ce qui se passe entre son sax et lui.
Les titres de " Life on Mars" étaient à l’honneur , mais il y eut aussi " The man I love " , " Cry me a river " , et puis " C’est la vie Lola " une petite marche que l’on dit triste , mais qui ne l’est pas vraiment , surtout quand Paul Lay y introduit quelques petites fantaisies.
Et pour nous montrer que le passé l’intéresse aussi Eric le Lann a choisi d’enrôler sa trompette dans une " Danse profane " de Debussy très appréciée du public.
Jazz création , jazz tradition , de toutes façons jazz d’exception.
Une petite danse profane pour une "Vie sur Mars" divine.
Ajouter un commentaire