Bilan Jazz'y Krampouezh 2015
- Par Jean-Marc Omé
- Le 06/08/2015
- Dans FESTIVAL JAZZ'Y KRAMPOUEZH 2015
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Pour sa cinquième édition le festival J K a connu un belle affluence, (la meilleure depuis la création du festival en 2011). Le concert de Rhoda Scott, le 20 juillet a fait salle comble.
Complet dès 19H, de nombreux spectateurs ont patienté jusqu’ à 21 H pour guetter les places libres, et d’autres sous la pluie, derrière les baies vitrées ont tenté de capter ce qu’ils pouvaient du Lady Quartet créé par Rhoda Scott, formation cent pour cent féminine , des reprises de standards, des créations, une Rhoda Scott qui a provoqué l’enthousiasme des spectateurs, heureux d’entendre une légende du jazz.
La soirée d’ouverture du festival était empreinte de gravité et d’émotion avec Aïda Diene pour son hommage à Abbey Lincoln et la soirée de clôture marquée par la fantaisie,et la jeunesse de Lou Tavano.
La veille le trio d’Adrien Moignard a comblé le public d’amateurs de jazz manouche par la pureté des touchers de cordes, de la guitare solo, de la guitare rythmique et de la contrebasse. Ce même soir en première partie, la chanteuse Zalie Bellaccico au timbre de voix particulièrement pur, était chaleureusement applaudie, un moment de grâce que les spectateurs massés dans la salle de restauration ne sont pas prêts d’oublier.
Enfin la technique éblouissante d’André Ceccarelli à la batterie aura été un temps fort de cette 5ème édition du festival J K 2015 .
Chaque année l’organisation du festival se perfectionne. A l’accueil le renfort de bénévoles a permis de limiter le temps d’attente pour les personnes prenant leurs tickets sur le site dès 18H, dans la salle de restauration, sous la tonnelle, dans le jardin, une armada de bénévoles au tee shirt noir et blanc, siglé Jazz’y Krampouezh ont assuré un service sans faille.
Des spectateurs heureux qui n’hésitaient pas à exprimer leur satisfaction :« tout est bien coordonné, tout le monde a le sourire, l’ambiance est excellente, nous reviendrons » .
Des artistes généreux, comme Adrien Moignard et Mathieu Châtelain reprenant leur guitare après leur concert alors que quelques spectateurs s’attardaient au bar.
Les deux musiciens le plus simplement du monde ont accompagné Eliot un jeune garçon de 11 ans, et quatre ans de pratique de guitare, trop heureux d’être épaulé par des guitaristes si doués; une « jam » tardive et bon enfant dans tous les sens du terme.
Et puis est arrivée Zalie Bellacico pour les accompagner et improviser sur des thèmes du répertoire de Django Reinhardt, de délicates vocalises, à voix contenue pour ne pas réveiller son enfant de 2 mois dans les bras. Une vrai pouponnière cette soirée de Jazz’y Krampouezh, la relève est assurée.
L’EXPOSITION « VIBRATIONS »
PEINTURES ET SCULPTURES
« L‘instinct dans l’instant » :Patrick Lequeux .
« Le temps en suspens » : Christophe le Baquer
Pour chacun d’entre eux le temps est partie intégrante de l’élaboration de l’oeuvre .
Pour Patrick Lequeux y revenir est parfois indispensable, quand l’intuition le guide à nouveau vers l’oeuvre, une oeuvre non figurative pour exprimer sa vie intérieure.
Christophe le Baquer voudrait parfois y revenir mais l’oeuvre a déjà commencé son parcours et ne lui appartient plus ; un univers onirique et mystérieux qui par petites touches renoue parfois avec le figuratif .
La charpente métallique de la grande verrière de Rospico a permis de mettre en valeur les grands formats de Patrick Lequeux par un accrochage en hauteur sur fond de végétation. Nouvelle affectation pour une verrière où les plantes laissaient la vedette aux peintures le temps d’une exposition.
Une structure en bois de coffrage sortie d’un chantier a été le prétexte pour une installation assez inattendue et très réussie. Le bois brut de décoffrage, présentoir improvisé, et les sculptures de bois peints et gravés ont beaucoup intrigué.
Transportée à la chapelle Sainte Barbe pour la prolongation de l’exposition, elle est devenue une sorte de petit « autel profane éphémère» en paisible cohabitation avec l’autel XVIIIs de la chapelle.
Aux Jardins de Rospico comme à la chapelle Sainte Barbe un bel exemple de la manière dont l’art peut parfois féconder le lieu de son exposition.
photo:Pauline Boule (Galerie en ligne)
Photos : Delphine le Jouan .Concarneau
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