"La rua Madureira" : instants de rêve aux Jardins de Rospico
Non nous n’oublierons jamais la douceur de vos accords , Denis Colin, vous faites de cette Rua Madureira l’un des plus beaux hommages à Nino Ferrer , elle conduit dans l’Univers Nino ceux qui n’y sont jamais allés , et ceux qui voudraient ne l’avoir jamais quitté .
C’est une histoire d’ amitié à distance et dans le temps des parents de deux musiciens qui ne sont jamais rencontrés . Nino Ferrer a laissé dans les années soixante dix une multitude de chansons empreintes de burlesque , et Denis Colin au delà de ces succès inscrits à l’inventaire des monuments historiques , a décidé de mettre au jour d’autres petits trésors aux fondations inébranlables.
La musique est souvent affaire d’arrangements et tous les partenaires de cet Univers Nino ont su par l’apport du Jazz faire revivre ces petits trésors . La tendresse et la vitalité de son oeuvre jaillissaient de toutes parts , des voix éthérées d ‘Ornette et Diane Sorel , des accords déchirants de guitare et de basse (Julien Ome et Théo Girard ), des souffles doux et puissants de la trompette (Antoine Berjeaut ) sous les baguettes énergiques de Francois Merville , et bien sur de la clarinette basse , qui en a intrigué plus d’un .
On sait que le succès des Cornichons du Telefon et autres avait fini par le lasser et on le comprend en écoutant ces autres thèmes que Denis Colin a su heureusement restituer .
Univers Nino , une formation généreuse qui sans se faire prier nous a gratifié de deux Sud pour que le temps dure longtemps comme on l’avait espéré . Pour tous ceux qui n’ont pas pu venir aux Jardins de Rospico retrouvez sur le CD Mirza, métamorphosé après sa fugue , le blues des rues désertes , l’Arbre noir , Désabusion vous ne serez pas désabusés .
On a aimé être avec vous et on aimera vous retrouver sur d’autres scènes , et comme disait Nino :